NO CONTROL

Voici. C’est tout moi ça. Nous y sommes. J’explose, je vocifère comme un maudit. Je tourbillonne en milles reproches sur les choses et les idées venues d’ailleurs. Des masses noires s’engouffrent et me ressortent par les yeux, la bouche et les naseaux. Je critique sec, je mords dur, j’arrache les os. Je veux tout le monde pendu dans l’heure et les excuses en testament. Tout au silence ! J’étais pourtant bien gentil avant. Voici que tout doit m’obéir, se faire à ma façon. Si j’impressionne, c’est d’autant de raison perdue en si peu d’espace. Logique évidence, tout est contre moi. Il faut me suivre ou mourir, mourir et faire avant. Je hais toute chose. Enfer ! Que tout s'abandonne au creux de ma main pour mieux se faire broyer. Daemon à Démon. Comme si depuis toujours je savais la mauvaise tenue des hommes et que le monde n’en finissait pas de me donner raison. Je suis ici, là, debout, seul dans mes certitudes, dans ma perfection, maintenu bien droit de mon bon droit, aveugle et bavant, haineux et menaçant. Rien ne me calme, que le temps.
Et puis je réclame encore, j’exige l’absence de commentaire sur ma conduite. Rien d’anormal. Tout va très bien. Enfin je me calme. Je compte les morts. Mais tout le monde est débout. Moi seul suis couché. L’enfer c’est moi.



It's all derenged;